Pendant longtemps, on a considéré que l’intelligence était un talent inné dont chaque personne disposait en une quantité fixe et propre à chacun. Cet état d’esprit faisait que l’on pouvait être très rapidement découragé face à un apprentissage et que la raison de notre échec était donc prédéterminée: “je ne suis pas doué pour les Maths”. Il s’agirait donc d’une fatalité.
Aujourd’hui, les chercheurs savent que le cerveau est malléable, qu’il peut tout à fait se développer et que de nouvelles connexions se créent entre nos neurones en fonction de ce que nous lui demandons de faire.
Ainsi, notre intelligence et nos capacités de réflexion peuvent tout à fait s’accroître et se développer sans aucune limite liée à notre patrimoine génétique. Alors que faut-il pour développer un état d’esprit d’accroissement ou “mentalité de croissance” (Growth mindset)? La première chose à faire est sans doute de renforcer l’idée auprès des élèves que résoudre des problèmes nécessite généralement de faire des erreurs et de persévérer pour tenter de s’améliorer. Il s’agit d’un processus et il est tout à fait normal que cela nécessite plusieurs tentatives et une bonne dose d’effort pour y parvenir. Voici quelques principes de base à observer:
Se fixer des objectifs
Trouver des stratégies multiples
Relever des défis
Tenir compte des remarques constructives
Se poser des questions
Persister pour s'améliorer
http://choiceschools.com/wp-content/uploads/2016/02/10-Growth-Mindset-Statements.jpg
Changer l'état d'esprit et les mentalités
Tout cela constitue un état d’esprit qui se forge sur le long terme. Parents et enseignants peuvent tous ensemble contribuer à développer cette mentalité auprès des élèves. Voici un exemple de phrases que les élèves peuvent utiliser pour développer cet état d’esprit:
Ewan Mc Intosh (NoTosh) insiste sur la nécessité d’intégrer le concept de “prototype”auprès des élèves. L’idée est que l’élève va réaliser un premier prototype de son projet, quel qu’il soit (poème, rapport, infographie, etc.). Puis, il va demander à plusieurs personnes différentes ce qu’elles en pensent: l’une étant un proche (un ami de sa classe par exemple), un second étant un peu plus éloigné de son cercle habituel et ainsi de suite. Si possible, ces personnes doivent lui faire des commentaires (feedbacks) qui soient: bienveillants, spécifiques et utiles à l’élève. Par exemple, il ne suffit pas de dire “j’aime beaucoup ce que tu as fait, c’était très bien” parce que cela n’apporte aucune indication à l’élève pour s’améliorer et savoir où il en est. En revanche, si on lui dit: “L’affiche que tu as réalisée est bien organisée avec un titre en haut et une image au centre, mais le titre pourrait être plus gros et la couleur de ton texte n’est pas assez sombre”, cela l’aidera à réaliser un second prototype plus abouti. Voici un exemple très intéressant qui montre l'impact que des remarques constructives peuvent avoir... à condition de les prendre en considération!
Bien souvent, la société considère qu’être efficace signifie rendre rapidement un produit final, mais ne faudrait-il pas expliquer plutôt aux élèves que pour obtenir un meilleur résultat, il est souvent nécessaire de réaliser plusieurs prototypes, tenir compte des remarques et persévérer?
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